Pilar Paz Pasamar nació en Jerez de la Frontera en 1932 y murió en Cádiz en 2019.
AHORA
Ahora te sé, pues te recuerdo.
—Saber es recordar, según el griego—.
Ahora sé más de ti que cuando estabas.
Ahora puedo medir lo que me deshabitas.
Ahora sé más de ti por lo que falta.
Te digo más, porque el silencio impera.
—Más resuena la bóveda cuando más solitaria está la nave—.
Tus gestos sin soporte son tus gestos,
sin cejilla que ajuste los sonidos
suenas mejor a ti. Ahora te siento.
Desanudo el cordón del embalaje
a ver si hay algo más que nada dentro.
Las cosas distraían; las ideas,
los mundos, el sonido. Interferían
sombras que te alejaban, me alejaban.
Ellas sobrevolaban, tú me sobreentendías.
Quizá no como entonces, así estamos:
tú en mi memoria, acaso yo en la tuya.
Ahora te sé, por cuánto te recuerdo.
MAINTENANT
Maintenant je te sais, car je me souviens de toi.
– Savoir c’est se souvenir selon le grec –.
Maintenant j’en sais plus sur toi que lorsque tu étais là.
Maintenant je peux mesurer combien tu me déshabites.
Maintenant j’en sais plus sur toi grâce à ce qui manque.
Je te dis plus, parce que le silence règne.
– Plus le vaisseau est solitaire
plus la voûte résonne –.
Tes gestes sans support sont tes gestes,
sans sillet qui accorde les sons
ton air est plus juste. Maintenant je te sens.
Je défais la ficelle de l’emballage
pour voir s’il y a un peu plus que rien dedans.
Les choses distrayaient ; les idées,
les mondes, le son. Des ombres
interféraient qui t’éloignaient, qui m’éloignaient.
Elles, elles sous-tendaient, toi, tu me sous-entendais.
Différemment sans doute, nous sommes là :
toi dans ma mémoire, moi dans la tienne peut-être.
Maintenant je te sais, tant je me souviens de toi.
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