Max Jacob nació en Quimper (Francia) en 1876 y murió en el Campo de Concentración de Drancy en 1944.
LA TERRE
Envolez-moi
au-dessus des chandelles noires de la terre.
Au-dessus des cornes
venimeuses de la terre.
Il n’y a de paix
qu’au-dessus des serpents de la terre.
La terre est une
grande bouche souillée :
ses hoquets, ses
rires à gorges déployée
sa toux, son
haleine, ses ronflements quand elle dort
me triturent l’âme.
Attirez-moi dehors !
Secouez-moi,
empoignez-moi, et toi Terre chasse-moi.
Surnaturel, je me
cramponne à ton drapeau de soie !
que le grand vent me
coule dans tes plis qui ondoient.
Je craque de
discordes militaires avec moi-même
je me suis comme une
poulie, une voiture de dilemmes
et je ne pourrai
dormir que dans vos évidences.
Je vous envie,
phénix, faisan doré, condors.
Donnez-moi une
couverture volante qui me porte
au-dessus du
tonnerre, dehors au cristal de vos portes.
LA TIERRA
Sobrevoladme por encima de las candelas negras de la tierra.
Por encima de los cuernos venenosos de la tierra.
No hay paz sino por encima de las serpientes de la tierra.
La tierra es una gran boca inmunda:
su hipo, su risa a todo pulmón
su tos, su aliento, sus ronquidos cuando duerme
me trituran el alma. ¡Sacadme de aquí!
¡Sacudidme, agarradme, y tú Tierra expúlsame!
Sobrenatural, ¡me aferro a tu bandera de seda!
Que el gran viento me lleve a tus ondeantes pliegues.
Crepito de discordias militares conmigo mismo
me sigo como una polea, un coche de dilemas
y sólo podré dormir en vuestras evidencias.
Os envidio, fénix, faisán dorado, cóndores.
Dadme una manta voladora que me lleve
por encima del trueno, fuera del cristal de vuestras puertas.
Retrato de Max Jacob por Amadeo Modigliani
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